Natural resource Governance Institute
La corruption dans les secteurs pétrolier, gazier et minier porte des préjudices importants aux personnes et à la planète. Pour permettre aux acteurs anticorruptions d’identifier, de comprendre et d’agir contre la corruption dans le secteur extractif, le Natural Resource Governance Institute (NRGI) a élaboré un outil en sept étapes Cette version numérique de l’outil de diagnostic de corruption aide les utilisateurs à en comprendre rapidement les différentes étapes et à tirer des enseignements des expériences de ceux qui l’ont déjà utilisé.
L’outil est un guide en sept étapes, flexible et adaptable, qui aide les utilisateurs à aborder des sujets sensibles, à identifier et comprendre les principaux problèmes de corruption, et à élaborer et mettre en œuvre des plans d’action pour prévenir la corruption à l’avenir. Les utilisateurs devront exploiter les ressources existantes et les contributions d’experts pour identifier les principaux risques de corruption, tandis que l’implication d’un large éventail d’acteurs dès le début du diagnostic renforcera les résultats et garantira l’adhésion future aux réformes. Les utilisateurs décident au début du processus s’ils souhaitent recourir au soutien d’un chercheur indépendant pour les étapes 2 et 4 – des conseils détaillés à ce sujet sont à trouver dans le guide complet de l’outil de diagnostic.
Nous utilisons la définition de la corruption de Transparency International comme « l’abus d’un pouvoir reçu en délégation à des fins privées ». La corruption englobe une série d’actions différentes, du versement de pot-de-vin et du détournement de fonds au népotisme et au copinage, et les actes de corruption peuvent être à la fois illégales et légales selon les lois d’un pays. Divers acteurs détiennent un pouvoir confié susceptible d’être abusé à des fins privées.
Lutter contre la corruption peut être une tâche écrasante, c’est pourquoi l’outil aide les utilisateurs à décomposer les ambitions en matière de lutte contre la corruption en parties gérables, en abordant à la fois les facteurs de risque et les causes sous-jacentes. Cela inclut des mesures visant à renforcer la transparence, à renforcer la surveillance et la participation, à promouvoir l’intégrité, à réformer les processus institutionnels et réglementaires, à favoriser une concurrence équitable, à renforcer l’application des règles et à traiter les facilitateurs étrangers.
À cette étape, l’utilisateur décide où concentrer son attention. Cela devra se faire sur un secteur spécifique (pétrole et gaz ou minier), ou une matière première spécifique ou un groupe de matières premières (comme l’or ou les minéraux de transition) au sein de ce secteur. L’utilisateur devra également décider du niveau de gouvernance et/ou géographique sur lequel le diagnostic portera (tel que national ou infranational).
Les facteurs influençant la sélection pourront inclure des preuves et des perceptions de corruption, les initiatives et possibilités de réforme, et l’importance économique actuelle ou future du secteur ou de la matière première en question, ou ses impacts environnementaux et sociaux.
L’utilisateur devra identifier jusqu’à trois objectifs généraux qui motivent l’étude, en lien avec les priorités clés et les problèmes pressants dans le secteur. L’utilisateur devra également réfléchir aux principaux intervenants à impliquer dans le processus de diagnostic dès que possible, en dressant une liste des acteurs clés pertinents.
L’utilisateur, l’expert indépendant et/ou les intervenants peuvent décider qu’ils souhaitent se concentrer sur quelques sous-questions importantes issues de différents domaines d’attention, plutôt que d’en examiner un ou deux en profondeur. S’ils choisissent cette voie, ils doivent s’assurer que le nombre de sujets sélectionnés reste gérable.
Tout d’abord, l’expert indépendant devra élaborer un plan de recherche adapté au temps et aux ressources disponibles. Les sources d’information possibles pourront inclure des entretiens, des discussions en groupe, des recherches supplémentaires dans la littérature et la documentation existante et/ou une enquête en ligne.
L’élaboration d’un plan d’action pertinent nécessite une réflexion stratégique sur la meilleure façon d’obtenir un impact. Cela devra impliquer une considération attentive aux questions stratégiques, telles que le nombre de formes de corruption à aborder, comment maintenir l’élan tout en abordant également des problèmes à fort impact, quels individus et organismes clés impliquer et inciter à soutenir les actions identifiées, comment s’aligner au mieux sur les réformes existantes, et comment communiquer sur ces initiatives.
L’utilisateur devra définir des objectifs clairs et spécifiques qui intègrent la flexibilité dans le processus et sélectionner des actions spécifiques relevant de ces objectifs, en identifiant qui sera chargé de les mettre en œuvre et un calendrier provisoire (et des ressources si nécessaire). Ce plan d’action pourra s’inspirer des différentes catégories de réformes anticorruption présentées dans la section de démarrage, mais pourra également s’appuyer sur des expériences d’autres secteurs.
Voir ci-dessous un exemple de ce à quoi cela pourra ressembler.
Un suivi régulier est nécessaire pour mettre en œuvre avec succès le plan d’action, et l’utilisateur doit être prêt à adapter ce plan face aux circonstances changeantes. L’utilisateur peut souhaiter convoquer des réunions périodiques avec les principaux acteurs pour évaluer les progrès. Si les ressources le permettent, l’utilisateur pourra organiser d’autres ateliers de suivi, six mois ou un an après l’approbation du plan d’action, pour évaluer les progrès, maintenir l’intérêt des acteurs clés et ajuster le plan si nécessaire en réponse aux opportunités ou aux évolutions politiques.
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